
alchimie de la rencontre
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Oeuvres de Alice Anderson, Kader Attia, Marina Babakoff et Jérôme Devanne, Borderland, James Lee Byars, Claude Closky, Eric Duyckaerts, Gilbert and George, Douglas Gordon, Joseph Grigely, Jonathan Monk, Laurent Montaron, Yan Pei-Ming, Valérie Mrejen, Marylène Negro, Cai Guo-Qiang, Philippe Ramette, Jean-François Texier, Felix Gonzalez-Torres, Angel Vergara
La rencontre avec l’objet d’art porte en elle tous les potentiels de trouble, de confusion qui d’un moment simple de contemplation engage subitement l’avenir avec l’emportement d’un coup de foudre.
Les œuvres de cette Alchimie parlent de rencontres. Celle d’une personne que l’on va peut-être embrasser si elle a les yeux verts, celle d’une petite annonce, et celle que l’on attend en tricotant assis sur un banc des jardins de Mériadeck. Il y a la rencontre des différences ; celle aussi de deux petites filles qui partagent un gâteau; ou bien des rencontres futiles où règnent un protocole insipide et cruel. Il y a encore la rencontre avec soi-même, comme lorsqu’on se réveille d’un sommeil amnésique dans la ville d’un amour passé. Il y a enfin celle avec les autres, tous les autres, ceux auxquels un journal ou un billet de train nous relient, tous ceux dont l’artiste fait la rencontre par l’offrande généreuse d’un bonbon savoureux, ou d’une infusion aux champignons bénéfiques. L’artiste nous lègue l’objet qui sera l’ambassadeur de sa rencontre avec chacun : l’œuvre, à l’image d’un bijou précieux qu’il porte sur la main près du coeur.

new acquisitions
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Oeuvres de Jimmie Durham, Robert Filliou, Rodney Graham, Yuri Leiderman, Regina Möller, Uri Tzaig
Une collection institutionnelle développe peu à peu son identité dans une progression presque organique, comme l’individu modifie sa personnalité à mesure d’acquis successifs parfois déterminés, parfois simplement contingents.
La collection du FRAC Champagne-Ardenne est composée de 400 œuvres datées de 1963 à 2000, regroupant des pratiques aussi diversifiées que la peinture, la sculpture, la photographie, l’installation, la vidéo... Si certaines œuvres ont un caractère davantage historique et témoignent des avancées les plus récentes de la pensée artistique (les œuvres de Robert Filliou, Raymond Hains ou Jimmie Durham en sont quelques exemples), le FRAC Champagne-Ardenne a néanmoins acquis une grande notoriété grâce à sa politique de production d’œuvres en concordance avec les orientations des acquisitions, en particulier en direction d’artistes actuels ou de la jeune génération dont la plupart sont déjà reconnus sur un plan national et international. C’est le cas de John Bock, de Laurent Montaron ou bien de Regina Möller. La collection résulte du choix d’un comité technique consultatif d’achat dirigé par le directeur du FRAC.
Mais la collection du FRAC Champagne-Ardenne est avant tout un outil déterminant pour faire connaître les avancées de la création de notre temps. Le FRAC travaille à la constitution d’un véritable patrimoine vivant. La collection permet à chacun d’approcher l’art de notre époque avant même qu’il ne subisse les distorsions du temps, qu’il ne se charge des a priori critiques de l’Histoire.

saâdane afif / poetic lambda
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A la suite de sa participation à plusieurs expositions collectives, notamment l’exposition Sensitive au Printemps de Cahors, en 2000, Poétic Lambda est la première exposition personnelle en France de Saâdane Afif. Cette exposition présente un projet original pour les espaces d’expositions du FRAC Champagne-Ardenne.
Né en 1970 à Vendôme, Saâdane Afif vit à Nantes.
Intégrant dans sa démarche un travail qu’il qualifie lui-même de “guetteur”, Sâadane Afif développe une attitude sensible aux signes qui nous entourent pour leur faire subir un déplacement, une dérive poétique, par la mise en œuvre de dispositifs fragiles et précaires, de bricolages atypiques et hybrides.
Sâadane Afif opère des collages de sources iconographiques anachroniques ou des distorsions d’échelles visuelles et sonores, jouant sur la rencontre cacophonique des objets et des juxtapositions d’images. La mise en jeu des interférences et des relations tissées entre ses œuvres lui permettent de générer un processus de circulation sémantique.
Poétic lambda est une construction personnelle sans règles ni méthodes, qui s’effectue dans le mouvement accidentel des évènements, rencontres et voyages entrepris, dans une tentative de saisir l’insaisissable, d’organiser le chaos, tel un champ illimité et mouvant de tous les possibles. Ainsi chaque œuvre est l’occasion d’un changement de médiums, de repères, tant avec des assemblages composites que des maquettes, prototypes, sons, photographies, objets récupérés...
“Saâdane Afif se tient dans la posture du voyageur, c’est à dire de celui qui observe les paysages et entend des langues inconnues(...). Peu lui importent la véracité des faits, des expériences ; il n’est ni nomade ni anthropologue. Son rapport au déplacement est autre, qui aurait pour nom: ”tourisme aléatoire”. (...). Il ne s’agit pas pour lui de s’approprier les choses mais de les indiquer; comme on le fait de l’index pour diriger l’intention de l’autre. Ses pièces procédent donc de ce découpage, qui déplace le regard d’un point à l’autre et désigne une direction, une perspective.” (Lili Reynaud, ”Poétic Lambda”, Galerie Michel Rein, septembre 2000)
A l’occasion de cette exposition, le FRAC Champagne-Ardenne publie en co-édition un ouvrage portant sur les travaux récents de Saâdane Afif.

john bock / ait-il se term?
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honoré d'o / tous les détails en frac-ture / recomposition
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