frac champagne-ardenne
fonds régional d'art contemporain
1, place museux 51100 reims
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les 30 ans du frac champagne-ardenne

30 expositions - 30 lieux - 30 partenaires

Entre 2012 et 2014, afin de célébrer l’anniversaire de la création des FRAC en France (1982) et celle du FRAC Champagne-Ardenne (1984), celui-ci présente 30 manifestations conçues en collaboration avec 30 lieux partenaires, localisés sur l’ensemble du territoire de la région Champagne-Ardenne. L’ambition de ce projet est, tout à la fois, de faire connaître le FRAC, son fonctionnement et ses missions, et de présenter des œuvres contemporaines exemplaires et particulièrement représentatives des développements artistiques actuels.

Il s’agit également d’associer l’ensemble des acteurs culturels régionaux en dessinant une carte artistique de la Champagne-Ardenne. Ces collaborations permettront non seulement de diffuser très largement la collection du FRAC, mais également de mettre en valeur le rôle majeur des institutions culturelles de la région ainsi que l’étendue de son patrimoine.



arrow link “30 ans, 30 lieux, 30 expositions…”, L’Union du dimanche, 11 mars 2012
arrow link "Les 30 ans des FRAC", Reflets Actuels, mars-avril 2012
arrow link ''Expositions - 30 ans des FRAC, un anniversaire fracassant '', L’hebdo du vendredi, 30 mars 2012
arrow link "Les 30 ans des Frac : le temps de la maturité, des chefs d’oeuvre et de nouveaux bâtiments signés par les plus grands architectes", Artinfo, 16 mai 2012
arrow link "Les 30 ans du Frac", VRI, n°291, juillet-août 2012
arrow link Sophie Flouquet, " Les FRAC ont 30 ans ", L’œil, n°648, été 2012
arrow link Jean-François Scherpereel, " FRAC, 30 ans et toujours vers l’avant ", Reims Prestige Magazine, 2012
arrow link " Les 30 ans du FRAC Champagne-Ardenne ", RCA Mag, n°82, automne 2012

fantasmagories

Œuvres de Alice Anderson, Dieter Appelt, Claude-Louise Batho, Martin Boyce, Tom Burr, Claude Closky, Pierre Joseph, Jochen Kuhn, Christian Lapie, Nick Mauss & Ken Okiishi, Henri Pribik, Annelies Strba

Du 18 décembre 2014 au 15 février 2015
Vernissage le mercredi 17 décembre 2014 à partir de 18h00

Palais du Tau
2, Place du Cardinal-Luçon
51100 Reims

Fantasmagories... Jouant sur les notions de présence et d'absence, de réel et d'irréel, les oeuvres réunies dans cette exposition sont autant d'apparitions, de silhouettes mystérieuses et énigmatiques qui nous interrogent sur la matérialité de notre existence.

Exposition réalisée en partenariat avec le Centre des Monuments Nationaux

jacqueline salmon

Œuvres de la collection du FRAC Champagne-Ardenne

Du 21 novembre au 20 décembre 2014

Abbaye de Clairvaux
10310 Clairvaux

L’oeuvre photographique de Jacqueline Salmon est une réflexion sur les espaces comme lieux de mémoire, d’abstraction et de pensée. A partir de 1981, Jacqueline Salmon se consacre totalement à la photographie et réalise à Lyon, sa ville natale, des portraits de lieux plutôt que des photographies d’architectures, où se lisent les signes d’une histoire sociale. Ses séries évoquent alors des mutations passées et présentes de lieux architecturaux dont le destin épouse celui de la société, comme par exemple avec l’Hôtel Dieu de Troyes, un hospice fondé au XIème siècle sur le point d’être transformé en bâtiment universitaire, ou à Clairvaux, où le monastère perce sous la prison.

Les diptyques Louise Bourgeois et Bill Viola montrent des portraits de ces deux artistes associés à un lieu architectural fort. Les portraits physiques entrent en résonnance avec ces espaces. Ceux-ci deviennent une transcription possible de la psyché des artistes.

Exposition réalisée avec le soutien de l'Association Rennaissance de l'Abbaye de Clairvaux.

dessins de natures

Œuvres de Lothar Baumgarten, Benoît Broisat, Claude Closky, Michel Dheurle, Barbara & Michael Leisgen, David Renaud, Holger Trülzsch, Apichatpong Weerasethakul

Du 18 au 30 novembre 2014
Vernissage le 18 novembre à 18h00

Château-fort de Sedan / Salle des Trésors
Cour du Château
08200 Sedan

Cette exposition rassemble dans la Salle des Trésors du Château-fort de Sedan un ensemble d'oeuvres de la collection du FRAC Champagne-Ardenne qui, par l'intermédiaire du dessin, de la photographie ou de la vidéo proposent une vision transformée de la nature. Celle-ci devient ici le prétexte à un jeu de formes graphiques, parfois aux frontières d'une écriture visuelle et abstraite qui n'oublie cependant jamais sa dimension poétique et onirique.

Cette exposition est réalisée avec le soutien de la Ville de Sedan.

peintures

Œuvres de Sylvie Auvray, Bruno Carbonnet, Ann Craven, Robert Filliou, Dexter Dalwood, Kirsten Everberg, Nicolas Floc’h, Oscar Giaconia, Jean-Michel Hannecart, Christian Jaccard, Alain Jacquet, Michel Majerus, Nick Mauss, Philippe Mayaux, Silke Otto-Knapp, Clément Rodzielski, Glen Rubsamen, Niels Trannois, Ger Van Elk

Du 11 juillet au 29 septembre 2014
Vernissage le mercredi 10 juillet à 18h00

Musée Saint-Loup
Rue de la Cité
10000 Troyes

Cette exposition rassemble au Musée Saint-Loup un ensemble important de peintures de la collection du FRAC Champagne-Ardenne. Réunissant des artistes de générations et d’origines très différentes, elle témoigne du dynamisme et de la diversité des pratiques picturales contemporaines, mélangeant réalisme et kitsch, académisme et références vernaculaires, virtuosité technique ou absence délibérée de style... De la scène de genre au portrait, de la nature morte au paysage, de la peinture d’histoire à l’abstraction, l’exposition explore ainsi tous les grands thèmes de la peinture classique, en résonance discrète avec les collections du Musée Saint-Loup ou du Musée d’Art Moderne voisin. Par ailleurs, loin de se limiter à une approche traditionnelle de ce médium, certains artistes en redéfinissent aujourd’hui les frontières et limites. Par le biais de la vidéo, la sculpture ou encore l’installation, ils s’emparent de cette technique séculaire pour en offrir une interprétation nouvelle, offrant des perspectives inédites à un médium que l’on aurait pu croire balayé par le flot des images de notre époque contemporaine.

Cette exposition est réalisée avec le soutien de la Ville de Troyes.

nos morceaux choisis

Œuvres de Robert Adams, Jean-Michel Alberola, Claude  Batho, Charles Belle, Tobias Bernstrup, Nicolas Boulard, Céleste Boursier-Mougenot, Stéphane Calais, Bernard Faucon, Joan Fontcuberta, Sébastien Gouju, Philippe Ramette, Bruno Stevens, Holger Trülzsch, Angel Vergara Santiago

Du 26 juin au 6 septembre 2014

Musée-Médiathèque-Cyberbase
Place du Général Leclerc
51800 Sainte-Ménehould

A l’occasion de ses 30 ans, le FRAC Champagne-Ardenne présente du 26 juin au 6 septembre 2014 à Sainte-Ménehould une importante sélection d’œuvres de sa collection. Celles-ci investissent l’ensemble des espaces du magnifique Hôtel de la Subdivision de Champagne (1726), récemment rénové et qui abrite le nouveau Musée-Médiathèque-Cyberbase de la ville.

Cette exposition est réalisée avec le soutien de la Ville de Sainte-Ménehould

correspondances : jeux et fantaisies

Œuvres de Erik Dietman, Sébastien Gouju, Masafumi Maita, Emilie Pitoiset, Koki Tanaka

Du 14 au 26 mai 2014

Musée des Beaux-arts
8, rue Chanzy
51100 Reims

A l'occasion de la Nuit Européenne des Musées, le FRAC Champagne-Ardenne présente au Musée des Beaux-arts de Reims une sélection d'oeuvres de sa collection qui, autour des jeux, de l'enfance, du rêve et de la fantaisie entrent en résonnance avec les collections du Musée.

Sous l'intitulé Correspondances, le FRAC Champagne-Ardenne et le Musée des Beaux-arts proposent de façon régulière des mises en regard d'oeuvres de leurs collections respectives. En partenariat avec le Rectorat de l'Académie de Reims, ces expositions sont par ailleurs l'occasion d'un stage à destination des enseignants dans le cadre du Plan Académique de formation.

Exposition réalisée avec le soutien de la Ville de Reims.

jeremiah day / maquis

Œuvre de la collection du FRAC Champagne-Ardenne

Du 26 avril au 18 mai 2014
Vernissage le 25 avril à 18h00

Musée Municipal
17, rue de la Victoire
52100 Saint-Dizier

Jeremiah Day s’intéresse dans son travail aux mouvements de résistance tout autant qu’aux questions liées à la transmission des connaissances, des histoires et de l’identité à travers les mouvements migratoires des populations. Il s’est notamment penché sur la Résistance française durant la seconde guerre mondiale, le Black Panther Party, les « années de plomb » en Italie ou le traitement des tribus indiennes aux États-Unis.

Le projet Maquis (2004), développé durant une période critique de la construction européenne, après la non-ratification de la Constitution européenne par la France et les Pays-Bas, offre un contrepoint radical aux discours européens sur l’identité nationale. Présenté pour la première fois dans un squat d’Amsterdam, il prend la forme d’un diaporama, accompagné de textes et chansons déclamés par l’artiste. À l’époque de sa conception, ce projet avait été pensé comme une contribution au dialogue sur la constitution européenne, durant la présidence néerlandaise de l’Union. Au regard de la situation actuelle, et des nouvelles négociations en cours, cette œuvre trouve aujourd’hui une nouvelle signification. Cette lecture/performance s'appuie notamment sur les travaux de Hannah Arendt pour lier les groupes de résistants de la seconde guerre mondiale à la construction du fédéralisme européen. Les différentes diapositives montrent des monuments et sites historiques dans le Centre et l’Est de la France.

Cette exposition est réalisée dans le cadre de la Semaine des cultures urbaines et avec le soutien de la Ville de Saint-Dizier.

robin rhode / the storyteller

Œuvre de la collection du FRAC Champagne-Ardenne

Du 25 avril au 30 juin 2014
Vernissage le 25 avril à 18h30

Château du Grand Jardin
52300 Joinville
www.haute-marne.fr

Artiste sud-africain travaillant entre Berlin et New York, Robin Rhode déploie sur les murs des villes qu’il arpente, des micro-récits qui, très souvent, le mettent en scène. Il dessine à la craie blanche, au fusain, à l’eau, à la peinture noire industrielle, ou encore à l’aide de briques, des objets autour desquels se développe une pantomime fortement imprégnée de la culture de rue. Le dessin est rapidement exécuté, les objets - une cabine téléphonique, un orchestre de jazz, un skateboard - sont réduits à leur forme signifiante la plus élémentaire. La musique est également un élément prépondérant des univers très immédiats qu’il décrit.

Son langage se nourrit de ses propres expériences culturelles. Si Robin Rhode ne les revendique pas ostensiblement, elles construisent les codes d’une mythologie personnelle, éminemment sensible et poétique. Il raconte ainsi une expérience fondatrice de son travail, un rite d’initiation de lycéens en Afrique du Sud, qu’il a vécu comme une forme d’éducation artistique : les plus grands dessinaient sur les murs des toilettes des objets du quotidien ou de désir consumériste avec lesquels les nouveaux devaient interagir en mimant leur usage.

Les personnages qu’il met en scène évoquent d’étranges efforts de vie, comme autant d’allégories de la condition humaine. Il tire une ancre sortie de l’eau, rattrape péniblement des objets tombant du ciel, démantèle un camion en ôtant un à un les traits de ses contours, agite un drapeau de briques, s’abrite d’une pluie noire, fait pousser des plantes qui lui font un lit mortuaire, rassemble les branches d’un arbre pour les tendre comme les cordes d’un instrument. L’oeuvre de Robin Rhode porte en elle une conscience aiguë, nuancée, de l’ambivalence du monde contemporain, où chacun tente de négocier une place, même fragile. Si avec une douce mélancolie, teintée de burlesque et d’ironie, Robin Rhode semble nous prévenir de l’illusion de certains systèmes de représentation, c’est pour mieux nous rappeler la force de l’imaginaire, comme vecteur de résistance et comme condition de l’agir. L’objet comme signe, libéré de sa dimension utilitaire, cristallise une autre négociation, celle qui nous lie au désir. Toute l’oeuvre de Robin Rhode travaille avec subtilité ce mouvement complexe qui nous tend vers le désir, la distance qui nous en sépare, moteur paradoxal de notre capacité à agir sur le monde.

Réalisée durant sa résidence de création au Lycée Val de Murigny à Reims en novembre/décembre 2005, avec le danseur-équilibriste Jean-Baptiste André, The Storyteller marque un tournant dans le travail de Robin Rhode. Délaissant un univers urbain souvent très présent dans ses vidéos, l’artiste fait ici état de son rapport complexe à la nature et à la création. Un jeune homme et un arbre, dessiné à même le mur et unique partenaire du danseur, en sont les deux protagonistes. La figure de l’arbre compte bien sûr parmi les métaphores traditionnelles de la condition humaine allant de la paternité à la sagesse, au savoir, à la mort. L’allégorie de ce jeune homme, qui finira enseveli par l’arbre et le surgissement du chaos, évoque ainsi de grands moments romantiques, qui vont du Dormeur du Val de Rimbaud au Voyage d’hiver de Schubert. Le titre de l’oeuvre renvoie également à un texte éponyme de Walter Benjamin dans lequel le philosophe évoque le pouvoir germinatif du conteur.

Cette exposition s’inscrit dans l’actualité de l’exposition accueillie au Château du Grand Jardin autour de l’artiste urbain Sylvain Chaix.

Le Château du Grand Jardin est un site du Conseil Général de la Haute-Marne.

le monde du silence

Œuvres de Céleste Boursier-Mougenot,Erik Dietman, Isabelle Giovacchini, Christian Marclay, Laurent Montaron, Carsten Nicolai, Lidwine Prolonge, Bernhard Rüdiger

Du 27 mars au 1er juin 2014
Vernissage le 27 mars 2014 à 18h30

CAMAC
1, Grande rue
10400 Marnay-sur-Seine

L’exposition Le monde du silence rassemble des œuvres de la collection du FRAC Champagne-Ardenne qui ont toutes en commun de tisser des liens avec la sphère musicale, entre hommage, appropriation, détournement ou relecture. Souvent silencieuses, l’élément sonore ne s’inscrit dans ces œuvres que par le biais de la mémoire collective ou intime qu’elles réactivent.

Ainsi, Mute Juke Box de Lidwine Prolonge dévoile pudiquement l’intimité musicale de nos adolescences ; un silence que l’on retrouve dans la radio rendue muette par Erik Dietman ou les photographies de Laurent Montaron, lequel se penche sur les paroles incontrôlées parfois prononcées dans notre sommeil. Quant à Bernhard Rüdiger, il retranscrit l’ambiance des rues new-yorkaises à travers une série d’impressions qui cherchent à capturer l’atmosphère si particulière de la mégalopole américaine.
Pour d’autres artistes c’est la dimension quasi scientifique du son qui importe, à l’instar de Céleste Boursier Mougenot et de Carsten Nicolai, dont les œuvres jouent de la dimension vibratoire des ondes sonores pour créer des images hypnotiques et fascinantes. Isabelle Giovacchini, quant à elle, se réapproprie une partition d’Arvo Pärt qu’elle modifie subtilement pour en transformer le statut, rappelant que la musique est d’abord une écriture visuelle. Enfin, avec ses Graffiti Composition, réalisées à partir de simples partitions vierges affichées sur les murs de Berlin et offertes à l’imagination de ses habitants, Christian Marclay joue lui aussi de cette dimension graphique de la notation musicale. L’interprétation de ces partitions précaires par un groupe de rock expérimental propose lui un moment d’improvisation et de liberté musicale, contrepoint parfait des images présentées dans l’exposition.

Cette exposition est réalisée avec le soutien de Duvel-Moortgat France

douce folie

Oeuvres de Claude Closky, Jimmie Durham, Julie Faure-Brac, Robert Filliou, Pascal Lièvre, François Matton, Laurent Montaron, Bruno Perramant, Bruno Stevens

Du 12 au 29 mars 2014
Vernissage le 11 mars 2014 à 18h00

Médiathèque François Mitterrand
60, rue du 11 novembre 1918
51300 Vitry-le-François

Dans le cadre de l’opération « Dis-moi dix mots… à la folie », et à l’occasion de la Semaine de la langue française et de la Francophonie qui se déroule du 15 au 23 mars 2014, le FRAC Champagne-Ardenne présente l’exposition Douce folie, à l’invitation de la médiathèque François Mitterrand de Vitry-le-François. L’exposition, réunissant une sélection d’œuvres de la collection du FRAC Champagne-Ardenne, est spécialement pensée autour des dix mots choisis par les partenaires francophones : « ambiancer, à tire-larigot, charivari, faribole, hurluberlu, ouf, timbré, tohu-bohu, zigzag, s’enlivrer ».

Des ateliers de pratique artistique pour les enfants de 6 à 12 ans sont également proposés par le FRAC à l’occasion de cette exposition.

Cette exposition est réalisée avec le soutien de la ville de Vitry-le-François

objets détournés

Œuvres de François Curlet, Sébastien Gouju, Harold Guérin, Pascal Kern, Peter Klasen, Joe Scanlan, Koki Tanaka

Du 22 février au 27 avril 2014

Maison de l'Outil et de la Pensée Ouvrière
7, rue de la Trinité
10000 Troyes

S’insiprant des collections patrimoniales de la Maison de l’Outil et de la Pensée Ouvrière, le FRAC Champagne-Ardenne y présente l’exposition Objets détournés qui réunit un ensemble important d’œuvres de sa collection. Les objets quotidiens, en particulier les outils, sont devenus en à peine cent ans l’un des matériaux favoris des artistes contemporains : readymade, collages cubistes ou dadaïstes, objets détournés par le Pop Art, installations… Le rayon bricolage du BHV à Paris n’est pas devenu pour rien l’un des lieux d’inspiration favoris de Marcel Duchamp !

L’exposition Objets détournés rassemble ainsi des œuvres de la collection du FRAC Champagne-Ardenne qui toutes s’inscrivent dans cette réflexion autour de la fonctionnalité, de la forme et du jeu induit par les légers glissements et modifications opérés par les artistes. La cravate de François Curlet flotte ainsi entre des univers que rien ne semble devoir rapprocher. Véritable cravate, fièrement portée au FRAC par certains visiteurs lors de vernissages et autres événements, elle est surtout une charte de couleur Kodak, outil nécessaire aux tireurs photographiques et aux imprimeurs. Accessoire de mode, outil graphique ou œuvre d’art présentée dans une vitrine, son statut reste difficile à cerner. À l’inverse, certaines œuvres affirment plus directement leur dimension sculpturale. L’outil ou l’objet utilitaire est volontairement copié, reproduit, transformé pour être empêché dans sa fonction initiale. Le niveau à bulle d’Harold Guérin ne donnera en effet aucune information sur l’horizontalité mais propose une réflexion sur le paysage et son empreinte ainsi que sur le faux-semblant. L’ardoise d’écolier de Sébastien Gouju, trouée par l’artiste, semble affirmer son incapacité à être le support d’un quelquonque apprentissage alors que  la prise électrique revisitée par Peter Klasen devient une sculpture Pop, à sa façon nouvel hommage à la Fée électricité. Le « meuble » de Joe Scanlan semble lui hésiter dans sa nature même de sculpture. Se jouant d’une ressemblance au design scandinave et à un meuble hifi, celui-ci peut être présenté de multiples façons, refusant les notions de haut et de bas, d’avant ou d’arrière.

Avec ses Fictions colorées, Pascal Kern alimente quant à lui un jeu d’illusions dans lequel des outils hors-d’usage deviennent le support d’un travail pictural et photographique, entre camouflage et nature morte. De façon ludique enfin, Koki Tanaka utilise quelques accessoires trouvés dans son atelier : ballon, échelle, seau, carton… pour installer un improbable jeu d’adresse qui voit les figures de plus en plus complexes se succéder l’une après l’autre.

Cette exposition est réalisée avec le soutien de la Ville de Troyes, de l’Association Ouvrière des Compagnons du Devoir et du Tour de France et du Conseil Général de l’Aube.

et le décor ?

Oeuvres de Frédéric Coupet, Tom Drahos, Aurélien Froment, Laurent Montaron, Lili Reynaud Dewar, Glen Rubsamen, Caecilia Tripp

Exposition du 18 décembre 2013 au 29 janvier 2014
Vernissage le mardi 17 décembre à 18h00

Centre de créations pour l’enfance
8, rue Kléber
F-51430 Tinqueux
T : 03 26 08 13 26

Dans le cadre de son partenariat avec le Centre de créations pour l’enfance de Tinqueux, le FRAC Champagne-Ardenne présente l’exposition Et le décor ?, spécialement pensée pour les enfants par le Service des Publics respectif des deux institutions. Celle-ci réunit une sélection d’oeuvres de la collection du FRAC qui toutes entretiennent une relation aux artifices du théâtre, du cinéma et plus généralement du spectacle, se jouant d’univers factices pour recréer un monde qui n’est plus que l’envers du décor.

Cette exposition est réalisée avec le soutien de la Ville de Tinqueux

adams x burr x coplans x cordebard x de cointet x craven x dheurle x durham x filliou x fontcuberta x general idea x hains x hains x hains x kasten x majerus x majerus x rondeau x wall x welling

Une exposition de Gavillet & Rust, conçue et réalisée à partir de la collection du FRAC Champagne-Ardenne, dans le cadre des Pléiades - 30 ans des FRAC.

Du 13 décembre 2013 au 7 février 2014
Vernissage le jeudi 12 décembre 2013 à 18h30

Centre d’art contemporain Passages
9, rue Jeanne d’Arc 
10000 Troyes

Une sélection d’affiches sera également visible dans l’espace public troyen, du 10 au 17 décembre 2013.

À l’invitation du FRAC Champagne-Ardenne, le studio de design graphique Gavillet & Rust, responsable depuis 2008 de l’identité graphique du FRAC, a conçu un dispositif inédit de présentation de sa collection. Ainsi invités à écrire leur propre récit, ils ont abordé la question de manière singulière, en appliquant à la collection les codes et systèmes qu’ils manient dans leur pratique quotidienne du graphisme. Plutôt que de s’atteler à un display « classique » d’œuvres, c’est à la représentation de celles-ci qu’ils se sont intéressés. Une vingtaine de visuels ont été sélectionnés, permettant de multiples combinaisons via un étonnant jeu d’impressions et de surimpressions en sérigraphie. Aucune irrévérence dans cet exercice, mais un plaisir certain à s’emparer d’images au « potentiel graphique » indéniable, à les superposer, les confronter, les recadrer...

Le studio de design graphique Gavillet & Rust intervient dans les milieux culturels et commerciaux, en se concentrant particulièrement sur le design éditorial et sur la création de logos. Leurs travaux récents incluent l’identité visuelle de la 54e Biennale de Venise, le graphisme de catalogues du Centre Pompidou à Paris, l’identité visuelle du label Roc Nation créé par le rappeur Jay-Z et et la direction artistique des éditions JRP|Ringier depuis 2004.  La charte graphique du FRAC Champagne-Ardenne a été totalement repensée par Gavillet & Rust en 2008 à partir d’une réflexion autour d’une police de caractère moderniste suisse et de la réalisation des imprimés évoquant le patrimoine graphique de la région Champagne-Ardenne.

Parallèlement à l’exposition, une table ronde autour du travail de Gavillet & Rust est organisée le jeudi 12 décembre 2013 après-midi à l’École Supérieure de Design de Troyes.

Cette exposition est une coproduction du Centre National des Arts Plastiques et du FRAC Champagne-Ardenne et est réalisée avec le soutien de la Ville de Troyes.

expérience pommery #11 / une odyssée : les 30 ans du frac champagne-ardenne


Du 15 novembre 2013 au 5 juin 2014
Vernissage le jeudi 14 novembre 2013 à 18h30

Artistes : Robert Adams, Saâdane Afif, Francesco Arena, Charles Atlas, Sylvie Auvray, Davide Balula, Dara Birnbaum, Anna Blessmann & Peter Saville, John Bock, Nicolas Boulard, Chris Burden, Tom Burr, Stéphane Calais, Pier-Paolo Calzolari, Mircea Cantor, Antoine Catala, Guy de Cointet, John Coplans, Andrew Dadson, Danica Dakic, Plamen Dejanoff, Marcelline Delbecq, Jeremy Deller & Alan Kane, Erik Dietman, Willie Doherty, Jimmie Durham, Eric Duyckaerts, Latifa Echakhch, Ruth Ewan, Robert Filliou, Cyprien Gaillard, General Idea, Dan Graham, Rodney Graham, Raymond Hains, Sharon Hayes, Lothar Hempel, Pierre Huyghe, Alain Jacquet, Pierre Joseph, Jesper Just, Barbara Kasten, Yuri Leiderman, Glenn Ligon, Michel Majerus, Nicola Martini, Gustav Metzger, Matt Mullican, Ciprian Mureşan, Lisa Oppenheim, Christodoulos Panayiotou, Seth Price, Philippe Ramette, Lili Reynaud Dewar, Joëlle Tuerlinckx, Uri Tzaig, Julia Wachtel, Emily Wardill, Apichatpong Weerasethakul, James Welling.

L’Expérience Pommery #11 célèbre le 30e anniversaire du FRAC Champagne-Ardenne dans les caves des champagnes Pommery que Paul-François et Nathalie Vranken ouvrent chaque année aux artistes de notre temps. L’exposition a été confiée à Florence Derieux, directrice du FRAC Champagne Ardenne depuis 2008. matali crasset, designer et présidente du FRAC depuis 2012 a également accepté l’invitation du Domaine Pommery en réalisant la scénographie de l’exposition. Une Odyssée : les 30 ans du FRAC Champagne-Ardenne s’articule, d’une part, autour de la présentation de 30 chefs-d’œuvre issus de sa remarquable collection dans des espaces encore inédits du Domaine Pommery et, d’autre part, d’un spectaculaire parcours d’œuvres dans ses magnifiques et mystérieuses caves aménagées par Madame Pommery à la fin du 19e siècle, s’appuyant sur les anciennes crayères gallo-romaines. A cela s’ajoute la redécouverte d’une œuvre monumentale du célèbre artiste américain Chris Burden et sa restauration, initiée grâce à la générosité du groupe Vranken-Pommery.

Une Odyssée, s’inspirant de ces lieux extraordinaires et de la célèbre épopée grecque antique, se développe sous la forme d’un récit de voyage empli d'aventures singulières conté par des voix multiples. Illustrant différents points de vue et offrant des choix de lecture divers, l’exposition reflète ainsi trente ans d’une aventure commune animée par une multitude d’individus qui, chacun et tous ensemble ont écrit l’histoire de cette institution unique. Trente ans d’art, de recherche, de production, d’expérimentation, d’échanges, de collaborations, d’expériences… Une Odyssée illustre un chemin parcouru et à parcourir encore pour se trouver, ou se retrouver. L’exposition permet par exemple de rendre un hommage appuyé à Raymond Hains, artiste incontournable et figure tutélaire du FRAC Champagne-Ardenne, et à son exposition fondatrice, intitulée Paris/Pâris, organisée en 1987 par Catherine Bompuis au Centre d’art Passages à Troyes. L’immense maquette reproduisant les paysages de vignes de Champagne de Chris Burden est en outre présentée ici pour la toute première fois depuis sa création en 1995, à Reims, incitée par Nathalie Ergino. En tout, près d’une centaine d’œuvres sont à découvrir ou redécouvrir tout au long de cette odyssée.

Enfin, le projet développé par le studio de design graphique Gavillet & Rust autour de la collection du FRAC Champagne-Ardenne dans le cadre de la manifestation nationale des 30 ans des FRAC est également présenté sous la forme d’affiches dans l’espace public rémois, de drapeaux à l’entrée du Domaine Pommery et de panneaux JCDecaux dans les caves.

Exposition réalisée avec le soutien de JCDecaux - Direction régionale Lorraine-Champagne-Ardenne.

Informations pratiques :
Domaine Pommery
5, Avenue du Général Giraud F-51100 Reims

paysages chromatiques

Œuvres de Lothar Baumgarten, Marcel Dinahet, Bernard Faucon, Loïc Raguénès, David Renaud, Annelies Strba

Du 6 novembre au 5 décembre 2013
Vernissage le mardi 5 novembre à 18h00

Villa Douce
9, Boulevard de la Paix
51100 Reims

Commissaire de l’exposition : Sébastien Bourse

À l’invitation du SUAC / Service universitaire de l’action culturelle de l’Université de Reims Champagne-Ardenne, le FRAC investit les espaces de la Villa Douce, Présidence de l’Université et monument emblématique de l’Art Déco à Reims.

L’exposition Paysages chromatiques présente des œuvres qui par le biais de la couleur proposent un regard inédit sur le paysage, que celui-ci soit naturel, urbain ou même intime. Ainsi les cartes géographiques de David Renaud sont autant des monochromes - l’embouchure d’un fleuve évoquant ici le Bleu Klein, un désert le sable d’Antoni Tàpies ou un glacier le blanc de Robert Ryman - que d’exacts relevés topographiques. A la frontière de la cartographie et de la peinture, elles nous invitent à un double imaginaire voyageur. La vidéo Fréhel de Marcel Dinahet joue également de ce rapport au monochrome. L’artiste y retranscrit son expérience de plongeur, lorsqu’une tempête empêche toute visibilité au fond de l’eau : la couleur et le son proposent une expérience physique inconfortable et étouffante pour le visiteur. Loïc Raguénès utilise lui la couleur et un procédé pointilliste pour détourner des images, sans grandes qualités, de lieux emblématiques d’une modernité contemporaine afin de les faire accéder à une dimension picturale qui nous les rend énigmatiques. A l’inverse de ces jeux colorés, Lothar Baumgarten, par l’utilisation de la photographie noir et blanc et de jeux d’échelles, entre macro et micro, abstrait un paysage du réel, ici La Gran Sabana au Mexique, lieu supposé du mythique Eldorado. La couleur est simplement suggérée par une petite charte peinte à la gouache.
Avec les Chambres d’or de Bernard Faucon, c’est la dimension intime, onirique, voire mystique, des espaces et des lieux qui se trouve affirmée. Ceux-ci sont habités d’une couleur dorée qui vient à la fois les unifier et les révéler. Les paysages « familiaux » d’Annelies Strba montrent eux une intimité plus traditionnelle. Filmant des scènes de sa vie quotidiennes ou les espaces naturels qui l’entourent, elle retravaille ensuite directement la pellicule par des jeux de saturations colorées qui, ajoutés au ralenti et à la bande son lancinante, transforment ces instants fugaces en moments poétiques intemporels et suspendus.

L’exposition Paysages chromatiques sera exceptionnellement ouverte le jeudi 5 décembre 2013 de 19h30 à 23h30 à l’occasion de la Nuit des musées spéciale étudiants #10.

Cette exposition est réalisée en partenariat avec l'URCA, Université de Reims Champagne-Ardenne et le SUAC (service universitaire de l'action culturelle) et avec le soutien de Reims Métropole et du Crédit Mutuel Enseignant de Reims

adams x burr x coplans x cordebard x de cointet x craven x dheurle x durham x filliou x fontcuberta x general idea x hains x hains x hains x kasten x majerus x majerus x rondeau x wall x welling

Une exposition de Gavillet & Rust, conçue et réalisée à partir de la collection du FRAC Champagne-Ardenne, dans le cadre des Pléiades - 30 ans des FRAC.

Du 23 octobre au 12 novembre 2013
et du 29 janvier au 11 février 2014
Vernissage le mercredi 30 octobre à 10h00 (à la Galerie de culture)

Ville de Reims

Cette exposition est une coproduction du Centre National des Arts Plastiques et du FRAC Champagne-Ardenne et est réalisée avec le soutien de la Ville de Reims.

Informations pratiques :
Galerie de culture
Place Myron Herrick
51100 Reims

les gares, portes des arts

Œuvres de Benoît Broisat, Stéphane Calais, Jef Geys, Angela Grauerholz

Du 9 octobre 2013 au 12 janvier 2014

Gare SNCF Reims Centre (hall de la gare et vitrine Clairmarais)
Place de la Gare
51100 Reims

Gares & Connexions, la cinquième branche SNCF, en charge des gares, s’associe avec les FRAC à l’événement national Les Pléiades célébrant leurs 30 ans d’existence. Près de soixante œuvres d’art contemporain seront ainsi exposées dans plus de quarante gares de France durant l’année 2013.

i'm protesting against myself

Œuvre de Ciprian Mureşan

Du 20 septembre au 6 octobre 2013

Maison Rimbaud
7, Quai Arthur Rimbaud
08000 Charleville-Mézières

Ciprian Mureșan s’approprie des références historiques, politiques, sociales et culturelles (essentiellement artistiques, littéraires et cinématographiques) qu’il recontextualise, et analyse aussi bien les mécanismes de diffusion de la culture, les relations ambivalentes voire contradictoires entre la mémoire de l’histoire récente et l’expérience des réalités actuelles, que les relations entre le pouvoir politique, le pouvoir religieux et la société civile. Par des gestes simples et des thèmes et méthodes empruntées à la culture populaire, il aborde l’art d’une manière expiatoire, en redonnant de l’importance à l’expression et à l’expérience personnelles. Ciprian Mureșan appartient à cette génération postérieure à la chute de l’ancien régime communiste qui, de manière post-conceptuelle, traite des séquelles de l’histoire politique et sociale de son pays sans pour autant l’inscrire dans la traditionnelle opposition Est/Ouest. Abordant au contraire cette histoire comme faisant partie intégrante d’un ensemble, il s’intéresse à des questions liées aux soubresauts de la société contemporaine dans son ensemble, de la chute des utopies modernistes à l’impact des nouvelles technologies sur notre culture visuelle et, de manière récurrente, à l’autoritarisme de toutes formes de pouvoir. Si ses travaux s’inspirent le plus souvent d’œuvres iconiques de la modernité c’est, loin de toute volonté d’appropriation, que l’artiste aborde la culture comme un langage commun et partagé par tous.

La vidéo I’m protesting against myself est constituée de scénettes jouées depuis l’intérieur d’une poubelle, transformée pour l’occasion en théâtre de marionnettes mobile. Le texte évoque la condition du protestataire alors que l’idée même de protestation semble aujourd’hui particulièrement galvaudée. Si cette vidéo prend directement sa source dans la réalité politique et sociale de la Roumanie contemporaine, elle peut bien sûr également être comprise en dehors de ce contexte spécifique.

Né à Dej (Roumanie) en 1977, Ciprian Mureșan vit et travaille à Cluj-Napoca (Roumanie). Récemment, son travail a notamment été présenté à la Secession de Vienne, à la NBK de Berlin, au Wyspa Institute of Art de Gdansk, au Centre Georges Pompidou à Paris, à la Renaissance Society de Chicago, au Centro Cultural Montehermoso à Vitoria, au Witte de With de Rotterdam et au New Museum de New York. Ciprian Mureșan a également exposé dans le Pavillon Roumain de la 53e Biennale de Venise et a participé à la 17e Biennale de Sydney. Il est représenté par Plan B à Cluj et Berlin, Andreiana Mihail Gallery à Bucarest, Nicodim Gallery à Los Angeles et David Nolan Gallery à New York. En 2011, en collaboration avec le Centre d’art contemporain de Genève et la Contemporary Art Gallery de Vancouver, le FRAC Champagne-Ardenne a invité Ciprian Mureșan à réaliser une importante exposition monographique, Recycled Playground, dans ses espaces de l’Ancien Collège des Jésuites à Reims.

Cette exposition est présentée dans le cadre du Festival Mondial des Théâtres de Marionnettes et de la Nuit Blanche et est réalisée avec le soutien de la Ville de Charleville-Mézières

voisins singuliers

Œuvres de Sylvie Auvray, Honoré d'O, Julie Faure-Brac, Jean-Michel Hannecart, Hippolyte Hentgen

Du 9 septembre au 13 octobre 2013

Préfecture de la Haute-Marne
89, rue Victoire de la Marne
52000 Chaumont

Commissaire de l'exposition : Sébastien Bourse

À l’invitation de la Préfecture de la Haute-Marne à Chaumont, le FRAC Champagne-Ardenne présente l’exposition Voisins singuliers, qui réunit une sélection d’œuvres de sa collection. Occupant provisoirement les salons et espaces d’honneur de style Second Empire de cet hôtel particulier, les œuvres présentées entrent en dialogue avec les différents éléments patrimoniaux déjà présents et créent ainsi, pour la durée de l’exposition, une singulière et énigmatique galerie de personnages.

Si certaines des œuvres, tels les trois portraits de Jean-Michel Hannecart, possèdent encore un point d’attache avec le réel et/ou l’histoire contemporaine, le travail pictural et les glissements sémantiques opérés par l’artiste les déplacent néanmoins vers des univers ou leur statut devient flottant.
A l’inverse, les grandes figures féminines dessinées par Hippolyte Hentgen, dans un jeu de références subtiles à l’histoire de l’art, affirment une relation à l’hybride, au fantastique et à l’imaginaire. Eléments également présents dans le Totem de Sylvie Auvray, qui d’une façon discrètement ironique fait face à la Déesse à l’amphore et à Argence, majestueuses statues issues des fonderies Haut-Marnaises de Dommartin et du Val-d’Osne. C’est ce même humour que l’on retrouve dans les figures inquiétantes, mi-hommes mi-animales, de Julie Faure-Brac : écureuil prêt à réaliser un braquage ou Robinson comdamné à tourner de façon absurde autour d’une tour, unique élément architectural de son île déserte.
Quant au Sphinx d’Honoré d’O, composé d’objets hétéroclites, il est la figure mythique de l’exposition, tout autant que le Saint-Bernard qui réconforte et abreuve les passants égarés… à la manière de la Fontaine Wallace et de la Fontaine Neptune qui accueillent le visiteur à l’entrée de l’exposition.

le corps de l'absence

Œuvres de Dieter Appelt, Sylvie Auvray, Martin Boyce, Benoît Broisat, Tom Burr, Dexter Dalwood, Marcelline Delbecq, Kirsten Everberg, Robert Filliou, Raymond Hains, Nick Mauss, Silke Otto-Knapp, João Penalva, Jean-François Texier

Du 5 juin au 2 septembre 2013
Vernissage le lundi 3 juin 2013

Musée des Beaux-arts et d'Archéologie
Place Alexandre Godart
51000 Châlons-en-Champagne

Commissaire de l'exposition : Sébastien Bourse

À l’invitation du Musée des Beaux-arts et d’Archéologie de Châlons-en-Champagne, le FRAC Champagne-Ardenne présente l’exposition Le corps de l’absence, qui réunit un important ensemble d’œuvres de sa collection. Si toutes entretiennent un rapport à la question du corps, qu’il s’agisse de celui du « modèle », du visiteur ou de l’artiste lui-même, elles ne montrent cependant jamais un corps figuré, mais suggèrent plutôt une présence en creux, l’absence devenant au final la trace visible.

Ainsi des œuvres de Dieter Appelt, Tom Burr, Dexter Dalwood, Marcelline Delbecq ou João Penalva, qui affirment leur dimension de « portraits ». Mais à la différence des sculptures ou peintures classiques, telles qu’on peut les découvrir dans un Musée des Beaux-arts, les visages et les corps sont ici représentés, évoqués, suggérés par des lieux, des objets ou des accessoires qui viennent se substituer à la représentation traditionnelle.
Parfois cette relation au corps se drape d’une aura fantomatique et inquiétante comme avec le masque de Martin Boyce, les étranges silhouettes évanescentes de Silke Otto-Knapp ou encore la scène d’anniversaire désertée de Sylvie Auvray. D’autres œuvres jouent plutôt de la relation au corps de l’artiste, comme chez Jean-François Texier ou Benoît Broisat, qui ouvrent une porte sur leur intimité par le biais poétique d’une simple pelote de laine tricotée ou d’une ballade virtuelle en caméra subjective dans les souvenirs d’enfance. À l’inverse, avec Tom Burr ou Nick Mauss, c’est le corps du visiteur qui est mis en jeu, via sa présence dans l’espace et son interaction avec les œuvres. Enfin, Sylvie Auvray, Kirsten Everberg et Robert Filliou interrogent chacun la présence du corps dans une relation étroite à l’histoire de l’art, par la représentation d’une salle remplie de ballons faisant directement référence à Andy Warhol (Auvray), un lieu vide simplement décoré d’une peinture supposée disparue (Everberg), ou dans un clin d’œil plein d’ironie au visage le plus connu de l’art occidental, celui de la Joconde (Filliou).

Cette exposition est réalisée avec le soutien de la Ville de Châlons-en-Champagne

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arrow link « L’art contemporain s’invite à Châlons », Au fil du Mau, n°141, juin 2013.
arrow link « Le Frac : 30 ans et toujours dans le coup ! », L’hebdo du vendredi, n°223, 14-20 juin 2013, p. 13.

nos biennales de venise

Œuvres de Martin Boyce, Jeremy Deller & Allan Kane, Willie Doherty, Michel François, Rodney Graham, Pierre Huyghe, Jesper Just, Christian Marclay, Dieter Roth & Richard Hamilton, Koki Tanaka, Ger van Elk, Franz West

Du 4 février au 1er mars 2013
Vernissage le vendredi 1er février à partir de 18h30

Hôtel de Région / Conseil Régional de Champagne-Ardenne
5 rue de Jéricho
51000 Châlons-en-Champagne

Commissaire de l'exposition : Benoît Lamy de la Chapelle

La ville de Venise, célébrée pour ses merveilles architecturales, ses œuvres d’art exceptionnelles, son histoire houleuse et son infrastructure hors du commun, entretient jusqu’à nos jours un formidable engagement envers les arts et la culture, alimentant ainsi un mythe sans cesse renouvelé.

Considérée comme la plus prestigieuse au monde, la Biennale de Venise contribue à enrichir ce mythe. En présentant à chaque occurrence des œuvres récentes et caractéristiques de la création contemporaine, elle offre un panorama de l’art développé par des artistes venant du monde entier. Le FRAC Champagne-Ardenne possède dans sa collection plus d’une vingtaine d’œuvres d’artistes ayant, ou sur le point de représenter leurs pays à cette prestigieuse Biennale. Créée en 1893, elle se tint pour la première fois dans la Cité des Doges en 1895. Se poursuivant au gré des aléas du XXème siècle, elle a depuis permis à de nombreux artistes de faire connaitre leurs travaux à l’échelle internationale, concourant à faire d’eux des artistes historiques dont l’influence sur les générations suivantes ne saurait être discutée.L’exposition Nos Biennales de Venise propose une sélection d’œuvres anciennes et récentes d’artistes dont les carrières ont été consacrées par leur participation à cet évènement. Posant un regard sur la collection du FRAC dorénavant trentenaire, cette exposition se veut rétrospective mais également prospective, afin de rappeler le constant renouvellement du fonds. Les œuvres d’artistes émergeant côtoient ainsi celles de leurs ainés grâce à une politique d’acquisition cohérente, suivant les évolutions esthétiques d’une génération à l’autre. Véritable vitrine de l’art en gestation, la Biennale de Venise vient confirmer la qualité du travail de nombreux artistes présent dans la collection du FRAC Champagne-Ardenne.

Cette exposition est réalisée avec le soutien de la Région Champagne-Ardenne

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lumières, films et vidéos

Œuvres de Dara Birnbaum, Latifa Echakhch, Cyprien Gaillard, Jesper Just, Apichatpong Weerasethakul, Michele Zaza

Le 14 décembre 2012 de 18h30 à 22h00

ORCCA / Office régional culturel de Champagne-Ardenne
33, avenue de Champagne
51200 Epernay

Commissaire de l'exposition : Benoît Lamy de la Chapelle

En collaboration avec l’Orcca et à l’occasion du festival les « Habits de Lumières », l’exposition Lumières, films et vidéos, s’inscrivant dans l’opération des 30 ans du FRAC Champagne-Ardenne, propose des projections de films et vidéos sélectionnés à partir de ses collections. La vidéo et le film sont devenus ces cinquante dernières années des média de prédilection pour les artistes plasticiens persistant à s’approprier de nouvelles techniques visant à questionner, détourner ou remettre en question les supports visuels ayant totalement envahis notre quotidien. Passant de l’expérimentation à l’activisme, de l’onirique à l’analyse socio-historique, les films et vidéos projetés lors de cette soirée reflètent les préoccupations à la fois poétiques et politiques des artistes contemporains.

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arrow link " Lumières, films et vidéos à dévorer des yeux à l’Orcca ", L’Union, L’Ardennais, 14 décembre 2012

présence passée et interaction présente

Œuvres de Kirsten Everberg, Rodney Graham, Jesper Just

Du 18 octobre au 16 décembre 2012
Vernissage le mercredi 17 octobre 2012 à 18h30

Musée-Hôtel Le Vergeur
36, Place du Forum
51100 Reims

Commissaire de l'exposition : Benoît Lamy de la Chapelle

Prenant pour point de départ la personnalité originale d’Hugues Krafft, dernier propriétaire de l’Hôtel Le Vergeur, l’exposition Présence passée et interaction présente  propose une sélection d’œuvres dont certaines lectures autorisent des jonctions avec l’histoire du Musée Le Vergeur, son atmosphère personnalisée et son fonctionnement muséal.

Amateur d’art, collectionneur, féru d’archéologie et d’architecture ancienne, grand voyageur mais également, dessinateur et photographe, Hugues Krafft (1853-1935) fait partie de ces personnages à l’esthétique « fin de siècle » dont J. K. Huysmans a si bien dépeint l’univers dans À Rebours. Riche héritier n’ayant pas de goût pour les affaires, Krafft fait rapidement de l’Hôtel Le Vergeur le réceptacle de pièces d’architectures anciennes vouées à disparaitre ou à quitter Reims qu’il récupère, venant s’ajouter à sa collection d’objets décoratifs, de mobilier, peintures, et autres objets précieux. Ses voyages autour du monde enrichissent sa collection d’objets exotiques confirmant l’intérêt de Krafft pour le mélange des genres et l’hybridité esthétique.

Muséifié dès la fin de sa vie, l’Hôtel Le Vergeur continue depuis la mort de son fondateur d’acquérir des objets d’art liés à l’histoire de Reims, s’attachant à les conserver tout en respectant les derniers et ultimes aménagements des lieux. L’atmosphère historiquement chargé d’un tel contexte ne permet pas à des œuvres contemporaines de s’imposer dans leur unicité mais encourage plutôt celle-ci à s’adapter aux lieux sans que cela implique un effacement total de leur part. Représentatives des évolutions esthétiques récentes, les œuvres présentées s’immiscent dans le Musée Le Vergeur au travers de leur questionnement sur les notions de collection, d’héritage, de classification, d’art décoratif, de muséification et de sauvegarde du passé.

Cette exposition est réalisée avec le soutien de la Société des Amis du Vieux Reims et la Maison de Champagne De Castelnau

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arrow link " De l’art contemporain au musée le Vergeur ", L’Union, n°21307, 28 octobre 2012.
arrow link Françoise Kunzé, " Les trésors du musée-hôtel Le Vergeur ", L’Union, 4 novembre 2012.

la fête est permanente #4

Œuvres de Sylvie Auvray, Tom Burr, Julien Carreyn, Ann Craven, Ruth Ewan, Jean-Michel Hannecart, Nick Mauss, Ciprian Mureșan

Du 5 octobre au 18 novembre 2012
Vernissage le vendredi 5 octobre 2012 à 18h00

Musée de l'Ardenne
31, Place Ducale
08000 Charleville-Mézières

Pour la quatrième année consécutive, le Musée de l’Ardenne de Charleville-Mézières invite le FRAC Champagne-Ardenne à présenter ses nouvelles acquisitions 2011-2012.

Cette exposition est réalisée avec le soutien de la Ville de Charleville-Mézières

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arrow link "Musée de l’Ardenne / Osez l’art contemporain", L’Union, L’Ardennais, octobre 2012

le serment de résistance

Œuvres de Dara Birnbaum, Guy de Cointet, Dexter Dalwood, Jimmie Durham, Willie Doherty, Glenn Ligon, Gustav Metzger, Danh Vo

Du 7 septembre 2012 au 30 decembre 2012
Vernissage le jeudi 6 septembre à 19h00


Sous le patronage d’Aurélie Filippetti, Ministre de la Culture et de la Communication

Mémorial Charles de Gaulle
52330 Colombey-Les-Deux-Eglises

Commissaire de l'exposition : Florence Derieux

L’exposition Le serment de résistance accueillie par le Mémorial Charles de Gaulle, présente, en résonance avec les lieux, un corpus d’œuvres réunies autour des thématiques de l’Histoire, du souvenir et de la mémoire collective. Reconsidérant des épisodes marquant de la grande Histoire ou se fondant sur des évènements liés à des histoires plus intimes et personnelles, les œuvres présentées témoignent de la prégnance de l’Histoire et de la mémoire dans la démarche de nombreux artistes contemporains, mais également de la manière dont l’histoire peut être perçue, interrogée voire remise en question. Traditionnellement analysée sous l’angle de la macro-histoire, à savoir une histoire traitée dans ses grandes lignes, s’attachant à l’étude des masses et des classes, les événements historiques se voient également abordés, à partir des années 1970, à travers le prisme de la micro-histoire, méthode se concentrant sur le particulier, étudiant les individus, leurs histoires singulières et personnelles, dans un souci de précision comme de fidélité historique. Ces différentes approches se retrouvent dans les différentes démarches des artistes se questionnant sur le façonnage de l’histoire et ses enjeux, sur la construction de la notion d’identité et sur le poids de l’histoire dans la conscience des générations à venir.

Cette exposition est également l’occasion d’inaugurer le dépôt au Mémorial Charles de Gaulle de Colombey-les-Deux-Eglises d’une œuvre récemment acquise par le FRAC Champagne-Ardenne grâce au soutien financier exceptionnel de la Maison de Champagne Taittinger. Celle-ci  a en effet permis l’acquisition d’un tableau intitulé De Gaulle’s Moment (2003) de l’artiste britannique Dexter Dalwood. Nominé au très prestigieux Turner Prize en 2010, Dexter Dalwood s’est construit une solide réputation durant la dernière décennie en Europe et aux États-Unis. Le tableau avait été présenté au FRAC Champagne-Ardenne, à Reims, du 11 juin au 15 août 2010 dans le cadre de l’exposition monographique organisée en collaboration avec la Tate St Ives (Grande-Bretagne) et le CAC Málaga (Espagne). L’œuvre, qui entre en résonance directe avec l’histoire de la Région Champagne-Ardenne, sera désormais exposée de manière permanente au Mémorial Charles de Gaulle de Colombey-les-Deux-Eglises.

Les œuvres de Dexter Dalwood représentent le plus souvent des paysages et des intérieurs à la fois construits et imaginés, sans présence humaine, qui sont autant de témoignages de divers événements, lieux ou personnages historiques logés dans notre inconscient collectif. Elles incarnent une certaine idée de la peinture d’Histoire et, comme leurs illustres prédécesseurs, les nombreuses citations, allusions et références qui s’y bousculent semblent à première vue très élusives et codifiées. Néanmoins, comme les œuvres des 18e et 19e siècles auxquelles elles font allusion, ces toiles ont avant tout une attraction et un pouvoir immédiats. La manière dont l’artiste construit ses images, référençant et juxtaposant à la fois la forme et le contenu, est très sophistiquée. Il mêle histoire personnelle, sociale et politique avec l’histoire de l’art et la culture populaire pour produire de nouvelles constellations de sens, complexes et provocantes. Postmodernes et post-pop, les tableaux de Dexter Dalwood se caractérisent par leur finesse et leur séduction. La précision de leur propos et leur accessibilité se transmet au travers de l’expérience qui nous est offerte de partager l’histoire politique et culturelle qu’elles invoquent.

Au travers des œuvres sélectionnées, l’exposition Le Serment de résistance révèle une Histoire multiple, transculturelle, transgénérationelle et transgenre, qui tente d’incorporer les différentes facettes du monde dans toute sa complexité. La grande Histoire se trouve ainsi évoquée chez Dexter Dalwood à travers la figure du général de Gaulle dans un environnement intimiste, dont l’absence du protagoniste augmente le poids historique. La suite de chiffres typographiée par Guy de Cointet évoque les années de la Grande Guerre, tel un message codé à déchiffrer. Les faces souvent tues et cachées de l’Histoire refont surface chez Willie Doherty et Glenn Ligon ou Gustav Metzger, ce dernier proposant une installation photographique représentant une sorte d’allégorie de la responsabilité de chacun vis-à-vis du passé. Partant du point de vue d’une minorité, les œuvres de Danh Vo et de Dara Birnbaum usent d’appropriations pour révéler des pans d’Histoire n’ayant pas réellement été retenu par le filtre de l’Histoire. Lui-même issu d’une minorité, celle des indiens nord-américains, Jimmie Durham tente un renouvèlement du concept d’Histoire par le nomadisme en prônant une Histoire holistique, appartenant à tous, plutôt que morcelée en histoires nationalement situées.

Cette exposition est réalisée avec le soutien de Champagne Taittinger et du Groupe EDF (Délégation Régionale Champagne-Ardenne)

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on ne peut régner innocemment

Œuvres de Francis Alys, Dara Birnbaum, Jordi Colomer, Jimmie Durham, Latifa Echakhch, Ruth Ewan, Robert Filliou, Felix Gonzalez-Torres, Pierre Huyghe, Ciprian Muresan, Philippe Parreno, Jozef Robakowski

Du 29 juin au 28 juillet et du 3 au 28 septembre 2012
Vernissage le jeudi 28 juin à partir de 18h30

Centre d'art contemporain Passages
9, rue Jeanne d'Arc
10000 Troyes

Commissaire de l'exposition : Antoine Marchand

À l’invitation du centre d’art contemporain Passages, le FRAC Champagne-Ardenne a conçu une exposition dans laquelle sont principalement réunies des œuvres appartenant à sa collection, mais également des œuvres produites spécialement à cette occasion, ainsi que des emprunts à d’autres institutions.

En écho à la situation politique et économique actuelle et aux nombreux mouvements de contestation qui émergent depuis quelques mois de par le monde, l’exposition On ne peut régner innocemment réunit un ensemble d’œuvres qui abordent les questions de l’engagement et de la protestation, et notamment la manière dont les artistes s’emparent de ces formes dans leur travail, qu’ils les détournent pour en proposer une relecture toute personnelle, s’attachent au contraire à rester au plus près de l’évènement, s’intéressent à l’actualité la plus brûlante ou reviennent sur des évènements historiques.

Ainsi de Ciprian Muresan, qui se penche sur la crise actuelle, mais par un biais détourné qui rend son propos encore plus grinçant et percutant. Francis Alÿs revient sur un évènement politique d’importance survenu à Mexico en 1968, alors que Józef Robakowski offre un témoignage sur la fin des régimes communistes en Europe de l’Est, à travers un film réunissant des images captées durant plus de vingt ans, collecte de fragments du quotidien aussi rare que précieuse. Quant à Felix Gonzalez-Torres, il revient sur la situation politique et sociale aux États-Unis dans les années 1980.

Robert Filliou dénonce, lui, les constructions imaginaires que sont en réalité les frontières nationales. Creusant le même sillon, Jimmie Durham, militant de longue date de la cause indienne, se propose de marquer le centre du monde à Reims, manifeste aussi poétique qu’utopique pour une conception nomade du monde.

C’est un manifeste d’une toute autre nature que propose Philippe Parreno, réminiscence des slogans utopiques des années 1960, tandis que la manifestation organisée par Pierre Huyghe cherche à questionner l’espace social d’un grand centre urbain. Jordi Colomer, avec ses Anarchitekton, s’interroge lui aussi sur l’espace social de grandes mégalopoles telles que Barcelone, Bucarest, Osaka ou Brasilia, inventant de nouvelles lectures de la réalité urbaine, tout en faisant écho aux théories de Malevitch ou de Gordon Matta-Clark.

Latifa Echakhch et Dara Birnbaum documentent, à leur manière, des rassemblements populaires, à Paris pour la première et sur le campus universitaire de Princeton pour la seconde. Enfin, Ruth Ewan revient sur un moment particulier de l’Histoire française, l’abandon du calendrier grégorien, le 5 octobre 1793, en faveur d’un modèle complètement nouveau, baptisé « calendrier français républicain ». Le titre de l’exposition fait d’ailleurs référence à un texte de St Just, prononcé le 13 novembre 1792, à propos du jugement de Louis XVI.

Remerciements : Centre national des arts plastiques (CNAP) – ministère de la Culture et de la Communication, Paris ; Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris ; FRAC Lorraine, Metz ; galerie Michel Rein, Paris.

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arrow link "Art et politique", Mouvement, n°64, juin-août 2012
arrow link "On ne peut régner innocemment", Artline, juillet-août 2012
arrow link Bénédicte Ramade, « Deux fois 30 ans », L’œil, n°648, été 2012

musique des images

Œuvres de Davide Balula, Céleste Boursier-Mougenot, Erik Dietman, Ceal Floyer, Isabelle Giovacchini, Christian Marclay, Laurent Montaron, Carsten Nicolai, Emilie Pitoiset, Lidwine Prolonge, Jean-Philippe Roux

En parallèle de l'exposition, l'oeuvre de Marceline Delbecq Oblivion est présentée à la librairie L'attente, l'oubli de Saint-Dizier.

Du 14 avril au 13 mai 2012
Vernissage le vendredi 13 avril 2012 à 18h00

Espace Camille Claudel
9, avenue de la République
52100 Saint-Dizier

Commissaire de l'exposition : Sébastien Bourse

L’exposition Musique des images rassemble des œuvres de la collection du FRAC Champagne-Ardenne qui ont toutes en commun de tisser des liens avec la sphère musicale, entre hommage, appropriation, détournement ou relecture.

Souvent silencieuses, l’élément sonore ne s’inscrit dans les œuvres présentées que par le biais de la mémoire collective ou intime qu’elles réactivent. Ainsi, Mute Juke Box de Lidwine Prolonge dévoile pudiquement l’intimité musicale de nos adolescences tandis qu’Un air de fête de Davide Balula évoque, non sans une certaine mélancolie, l’univers de l’enfance. Avec Emilie Pitoiset, au contraire, c’est la rage et l’énergie du rock qui se confrontent violemment à la difficulté de tout apprentissage.

Le silence se retrouve dans la radio rendue muette par Erik Dietman ou dans la liste de dates de concerts supposés de Jean-Philippe Roux, dont le public est constitué par les seuls cailloux que l’affiche nous montre. Enfin, entre art et design, Laurent Montaron utilise un simple sifflement pour évoquer l’effacement progressif de la mémoire..., à moins que des paroles incontrôlées, enregistrées par l’artiste lors de notre sommeil, ne viennent en rappeler la trace.

Pour d’autres artistes c’est la dimension quasi scientifique du son qui importe, à l’instar de Céleste Boursier Mougenot et de Carsten Nicolai, dont les œuvres jouent de la dimension vibratoire des ondes sonores pour créer des images hypnotiques et fascinantes. En l’absence d’un DJ, les platines de Ceal Floyer, dans une boucle infinie, font se rejoindre musiques minimales, rythmes et mathématiques.

Isabelle Giovacchini, quant à elle, se réapproprie une partition d’Arvo Pärt qu’elle modifie subtilement pour en transformer le statut, rappelant que la musique est d’abord une écriture visuelle. Enfin, avec ses Graffiti Composition, réalisées à partir de simples partitions vierges affichées sur les murs de Berlin et offertes à l’imagination de ses habitants, Christian Marclay joue lui aussi de cette dimension graphique de la notation musicale. L’interprétation de ces partitions précaires par un groupe de rock expérimental propose lui un moment d’improvisation et de liberté musicale, contrepoint parfait des images présentées dans l’exposition.

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à elle seule, la vie est une citation

Œuvres de Tom Burr, Robert Filliou, Isabelle Giovacchini, Pierre Joseph, Helen Marten, Mathieu Mercier, Ciprian Muresan, Patrick Raynaud, Lili Reynaud Dewar, Caecilia Tripp

Du 24 mars au 6 mai 2012
Vernissage le vendredi 23 mars 2012 à 18h30

Chapelle des Jésuites
Rue Victoire de la Marne
F-52000 Chaumont

Commissaire de l'exposition : Antoine Marchand

S’appuyant sur une tendance forte de l’art des trente dernières années, l’exposition À elle seule, la vie est une citation aborde la question de la citation. Qu’elles convoquent des références artistiques, littéraires ou bien encore musicales, les œuvres réunies ici font toutes appel à des créations antérieures. Certaines nous font par exemple voyager parmi des œuvres mythiques de l’histoire de l’art. Ainsi, Robert Filliou propose une variation autour de la Joconde, Mathieu Mercier convoque la figure de Piet Mondrian pour en offrir une vision toute personnelle, Ciprian Mureșan rejoue le saut dans le vide d’Yves Klein, offrant un constat implacable sur la fin des utopies et Jean-Pierre Raynaud s’empare de la peinture d’Ingres, revisitée d’une manière pour le moins postmoderne.

Il est par ailleurs d’autres artistes qui font appel à notre histoire culturelle commune, à l’instar de Lili Reynaud Dewar. Elle se penche en effet sur le mythique réalisateur allemand Rainer Werner Fassbinder, afin d’offrir une réflexion sur les relations de pouvoir qui s’établissent dans un groupe. Caecilia Tripp, elle, rejoue une œuvre de Gertrude Stein, tout en questionnant la place de la culture afro-américaine aux États-Unis. Isabelle Giovacchini revisite l’une des œuvres majeures d’Arvo Pärt. Chez Pierre Joseph, c’est une référence beaucoup plus populaire qui est manipulée, directement issue de l’univers onirique de Tim Burton. Quant à Tom Burr, il rend hommage à l’intellectuelle américaine Susan Sontag, et se saisit également de l’un des livres incontournables de la littérature américaine.

L’œuvre d’Helen Marten, enfin, revêt une importance toute particulière, le processus de travail de cette jeune artiste étant quasi-exclusivement constitué d’emprunts, citations et autres détournements qu’elle glane à mesure de ses recherches sur internet, sa principale source d’inspiration.

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arrow link "Art contemporain à la Chapelle", Le Journal de la Haute-Marne, 29 mars 2012

méandres

Œuvres de Martin Boyce, Julien Carreyn, Andrew Dadson, Julien Discrit, Lothar Hempel, Silke Otto-Knapp, Apichatmong Weerasethakul

Du 17 mars au 19 mai 2012
Vernissage le vendredi 16 mars à 18h30

Centre culturel Pierre Tassin / Ancien Couvent des Récollectines
18, rue Etienne-Nicolas Méhul
F-08600 Givet

Commissaires de l'exposition : Sébastien Bourse et Florence Derieux

Les œuvres réunies dans l’exposition Méandres recèlent potentiellement en leur sein une multitude de sens et significations divers qui nous emmènent, au gré des tours et des détours de la pensée, vers des histoires et des paysages fantasmés.

Méandres présente des œuvres qui interrogent la notion de création et de disparition, de rêve et de réalité ou encore de passé et de présent.
A l’instar de la double projection vidéo de l’artiste canadien Andrew Dadson, cette exposition questionne une forme d’objectivité supposée de la représentation du monde, qui trouve un écho direct dans l’œuvre sur papier de l’artiste français Julien Discrit. La question de la temporalité est également centrale, comme le montre l’œuvre picturale de l’artiste allemande Silke Otto-Knapp ou les photographies et dessins de l’artiste français Julien Carreyn. L’échec des utopies transparait notamment dans le travail de l’Ecossais Martin Boyce et de l’Allemand Lothar Hempel. Tous ces artistes parviennent néanmoins, à l’image du Thaïlandais Apichatpong Weerasethakul, à créer à travers leurs œuvres un contexte psychologique entre conscience et rêverie qui nous amène à un changement de perspectives sur les réalités contemporaines et à imaginer notre propre rôle.

Cette exposition est réalisée avec le soutien du Groupe EDF (Délégation Régionale Champagne-Ardenne et le Centre Nucléaire de Production d'Electricité de Chooz) et de la Ville de Givet.

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arrow link "L'art contemporain s'invite en ville à partir de vendredi", L’Ardennais, Mardi 13 mars 2012
arrow link "Exposition Méandres : c'est de l'art ou du cochon?", L'Ardennais, Lundi 19 mars 2012
arrow link "L’exposition Méandres a ouvert ses portes", La semaine des Ardennes, 22 mars 2012

nicolas boulard, julie faure-brac, laurent montaron

Œuvres de la collection du FRAC Champagne-Ardenne

Du 6 janvier au 24 août 2012

DRAC Champagne-Ardenne
3, Faubourg Saint-Antoine
F-51000 Châlons-en-Champagne