
clément rodzielski
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Commissaires de l'exposition : Florence Derieux et Antoine Marchand
Qu’il s’empare de photocopies, de magazines, d’affiches de cinéma, qu’il montre des photocopies etc., Clément Rodzielski interroge dans son travail les conditions d'apparition, de production et de circulation des images.
À l’occasion de son exposition dans la Chapelle de l’Ancien Collège des Jésuites, Clément Rodzielski a choisi de rassembler un ensemble d’œuvres qui ont toutes en commun de s’articuler autour de la notion d’appropriation. Clément Rodzielski s’approprie en effet des objets et matériaux très hétérogènes, qu’il manipule et modifie au grès de diverses opérations. Découpe, recadrage, mise en peinture ou recouvrement sont autant de manières d’interroger le visiteur sur la nature même des objets exposés.
Ainsi des affiches de l’exposition au format JCDecaux. L’affiche, en tant que support de communication, est par essence un objet reproductible. L’intervention de Clément Rodzielski en fait désormais un objet unique, qui cumule de fait les fonctions de communication, mais également de présentation. De support périphérique et d’annonce, celle-ci devient donc un élément à part entière de l’exposition.
De la même manière, sur la plateforme centrale, des bustes empruntés dans des vitrines deviennent le support de minuscules peintures.
Enfin, avec l’ensemble de feuilles A4 présentées au fond de la Chapelle, Clément Rodzielski convoque un répertoire de formes, des fragments de pages internet, des rebuts d’une certaine façon, constitué par la mémoire même des ordinateurs.
Diplômé de l’Ecole nationale supérieure des Beaux-arts de Paris, Clément Rodzielski (né en 1979 à Albi ; vit et travaille à Paris) est représenté par les galeries Chantal Crousel à Paris et Campoli Presti à Londres. Son travail a récemment été exposé à la Fondation d'entreprise Ricard et au Palais de Tokyo à Paris, à la GAMeC de Bergame et à la Bielefelder Kunstverein. De novembre 2011 à janvier 2012, Clément Rodzielski a par ailleurs été invité par le FRAC Champagne-Ardenne en résidence de médiation au Lycée Val de Murigny, où il a également réalisé une exposition du 16 mai au 15 juin 2012, dans le cadre du PAG Espaces de l’œuvre qui réunit le Campus scolaire Jean-Baptiste Colbert, le Lycée Val de Murigny, le Collège Pierre Brossolette et le Collège Trois-Fontaines.
Avec le soutien de Champagne Pommery.

thomas dupouy
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Vernissage le samedi 19 mai 2012 à 18h30
Performance à 19h15
Commissaire de l’exposition : Antoine Marchand
Le travail de Thomas Dupouy interroge les frontières souvent poreuses entre art sonore et art contemporain, en intégrant le son comme médium ou simple référent. Il en aborde par ailleurs la dimension figurative à travers une représentation sculpturale pouvant se démarquer en cela de considérations strictement sonores. La temporalité liée à la nature même du son et les conditions de perception sont autant d’orientations qui laissent son travail s’ouvrir à différents champs d’expérimentations. L’idée d’émission et de réception est omniprésente dans sa recherche.
Chargée d’une symbolique très forte, la Chapelle de l’Ancien Collège des Jésuites n’est pas un lieu d’exposition classique, notre regard étant immanquablement conditionné par son histoire et son architecture singulières. Pour son exposition dans cette chapelle, Thomas Dupouy questionne donc ce que nous projetons sur ce type d’édifice. Pour ce faire, il s’est intéressé à ses qualités acoustiques, et notamment à l’élévation du son, si symbolique.
En écho à son exposition Harmonie des sphères sur le Campus scolaire Colbert, présentée simultanément, Thomas Dupouy s’est emparé des théories pythagoriciennes, de l’idée selon laquelle l’équilibre – ou l’harmonie – est ce qui maintient le monde en marche, théorie souvent qualifiée d’« accord céleste ». Il a ainsi créé une pièce sonore qui maintient en équilibre un « feedback » (larsen propre) joué par un amplificateur et une guitare. Ce larsen est traité de telle manière qu'il est composé d'une suite « juste » de notes (également appelée suite de Pythagore), d'un ordre parfait et infini oscillant les unes par rapport aux autres. Une œuvre qui renvoie au caractère polyphonique de ce son divisé en plusieurs voix, pièce méditative questionnant les échelles de temps et d’espace.
Thomas Dupouy est né à Versailles en 1981. Diplômé de l’ESAD de Reims en 2008, il a également suivi les cours d’électro-acoustique de Césaré, Centre national de création musicale de Reims, entre 2004 et 2007. Son travail a notamment été présenté au Tripostal à Lille, au Plateau / FRAC Île-de-France et au Centre Pompidou à Paris. Durant l’année scolaire 2011-2012 et à l’invitation du FRAC Champagne-Ardenne, Thomas Dupouy était invité en résidence de médiation sur le Campus scolaire Jean-Baptiste Colbert dans le cadre du PAG Espaces de l’œuvre.
Avec le soutien de Champagne Pommery

nicola martini / sur des situations multiples
> voir le détail> voir les images de l'expositionVernissage le mercredi 4 avril 2012 à partir de 18h00
Commissaire de l’exposition : Florence Derieux
La matière et ses modifications sont à la fois le point de départ et l’aboutissement du processus artistique de Nicola Martini. Son travail tend à la création de formes sculptées et d’installations, mais la réelle spécificité de son œuvre réside dans son élaboration même. L’artiste met en scène des changements physiques d’états, que ceux-ci soient liés à la nature même des matériaux utilisés (résine, fibres synthétiques, ciment…), provoqués par leur interaction ou encore par l’utilisation de produits chimiques, interrogeant ainsi notamment l’impossibilité de contenir la matière. Qu’il s’agisse d’ajout ou de retrait, d’addition ou de soustraction de matière, chacun de ses gestes est porteur de sens.
Bien que les matières manipulées rappellent indéniablement les artistes de l’Arte Povera, sa pratique s’éloigne de celle de ses fameux aînés dans la mesure où il ne se situe pas dans un rapport poétique ou sensible à la matière, mais bien dans une exploration des possibilités mêmes d’un matériau, une expérimentation permanente qui laisse toute sa place à l’imprévu et au hasard. Ainsi, les principes chimiques élaborés par ce jeune artiste italien conduisent à une réflexion sur le rôle même de l’artiste et sur la paternité de l’œuvre d’art, dans la mesure où les œuvres présentées se transforment au fil du temps, pour exister au-delà et souvent indépendamment de la présence de l’artiste lui-même.
Pour sa toute première exposition en France, Nicola Martini propose une série d’œuvres inédites, dont la mise en espace entre directement en résonance avec l’architecture de la Chapelle de l’Ancien Collège des Jésuites et de la lumière particulière qui y pénètre. Si les trois sculptures présentées ici ont été créées simultanément durant sa résidence de trois mois au FRAC Champagne-Ardenne, Nicola Martini les considère néanmoins comme des œuvres indépendantes ; libre ensuite à chacun de tisser des liens entre chacune d’elles. De la même manière, dans un souci évident de neutralité, toutes les pièces de l’exposition s’intitulent Senza Titolo (Sans titre), permettant au visiteur de faire sa propre expérience de l’œuvre sans être influencé par d’autres informations préalables. Seul le titre de l’exposition, Sur des situations multiples, apporte des clefs de lecture. Il laisse en effet apparaître les possibles connexions entre les différentes œuvres, et induit l’idée de rythmes, de temporalités et de niveaux de lecture différents.
Nicola Martini est né en 1984 à Florence ; il vit et travaille à Milan, où il est membre de la structure collaborative Laboratorio. Son travail a notamment été présenté au Macro - Museo d’Arte Contemporanea de Rome en 2012, à Artissima Lido à Turin, durant le festival Les urbaines à Lausanne et à Viafarini DOCVA à Milan en 2011, et à Brown Project Space (Milan) en 2010. Il a reçu le prix Ariane de Rothschild en 2011 et travaille actuellement à la publication d’un ouvrage consacré à son travail intitulé Su molteplici manifestazioni, coédité par le FRAC Champagne-Ardenne et la Galleria Kaufmann Repetto, à paraître prochainement aux éditions Kaleidoscope Press.
Avec le soutien de Champagne Pommery.

louise hervé & chloé maillet / où l'on incendie le diorama
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Vernissage de l'exposition le jeudi 22 septembre à partir de 18h00
Commissaire de l'exposition : Antoine Marchand
Le travail de Louise Hervé & Chloé Maillet se nourrit de leurs parcours universitaires. Respectivement diplômées en art et en histoire médiévale, elles n’ont eu de cesse, depuis le début de leur collaboration en 2001 sous le nom de l’I.I.I.I. (International Institute for Important Items), d’unir leurs nombreuses connaissances pour créer des récits aussi décalés que captivants, mêlant sans vergogne joueurs de tennis et héros mythologiques, Nouvelle Vague et films d’anticipation, romans gothiques et séries B. Usant indifféremment du discours, de l’installation ou du film, Louise Hervé & Chloé Maillet cherchent à stimuler l’imaginaire du spectateur. Et dans cette mise en relation d’éléments pour le moins disparates, il convient de se laisser guider, transporter, pour apprécier pleinement l’improbable alchimie qu’elles parviennent à créer.
L’exposition Où l’on incendie le diorama revient sur l’histoire du diorama à double effet, procédé incroyable développé par Louis Daguerre au 19e siècle. Néanmoins, plutôt que d’en livrer une lecture classique, Louise Hervé & Chloé Maillet nous proposent une version décalée, nourrie bien entendu des théories de Daguerre, mais convoquant également les Jésuites, John Carpenter et l’histoire de la Ville de Reims... Ce faisant, les deux artistes nous offrent une exposition d’une grande générosité, un projet total et inédit spécifiquement créé pour la chapelle de l’ancien collège des Jésuites. Avec cette exposition, elles se placent en héritières de Raymond Hains, dans cette volonté d’entremêler fiction et réalité, d’imbriquer sans hiérarchie aucune différents niveaux de culture et de langage. Il était donc logique que leur toute première exposition personnelle dans une institution ait lieu à Reims, là même où Raymond Hains a travaillé et passé tant de temps.
Nées en 1981, Louise Hervé & Chloé Maillet vivent et travaillent à Paris. Leur travail a notamment été présenté dans le cadre d’expositions de groupe à Bétonsalon, au Palais de Tokyo et au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris. Elles ont également réalisé de nombreuses actions et performances-lectures en France et à l’étranger, notamment au Théâtre National de Chaillot, au Centre Pompidou à Paris et au Kunstverein de Graz. Elles sont représentées par la galerie Marcelle Alix à Paris.
Avec le soutien de Champagne Pommery

sylvie auvray
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Vernissage le jeudi 7 juillet à partir de 18h00
Discussion avec l'artiste et Xavier Douroux (Le Consortium, Dijon) le jeudi 7 juillet à 18h00
Commissaire de l'expopsition : Florence Derieux
Parallèlement à son travail de peinture – bien qu’il soit difficile de dissocier les pratiques qu’elle développe au sein de sa production –, Sylvie Auvray réalise depuis quelques années des sculptures qu’elle crée à partir d’objets trouvés de formes, de tailles et de matériaux divers qu’elle achète au hasard de ses visites de marchés, de brocantes ou de sites de vente en ligne. Les Bibelots projectiles sont constitués de figurines recouvertes plus ou moins partiellement d’une épaisse couche de plâtre, coloré ou non, la matière conservant les traces de la pression des mains et des doigts de l’artiste. Ses sculptures en céramique subissent elles aussi un traitement pour le moins singulier : elles peuvent ainsi être émaillées, cuites, pressées ou peintes, entre autres actions de customisation. Sylvie Auvray choisit de sortir de l’oubli ces objets trouvés, qu’elle sélectionne minutieusement, de les ranimer et de leur donner une nouvelle vie. Ainsi, telle figurine trouvée sur ebay mute-t-elle en céramique émaillée d’or… L’objet quitte alors la catégorie du kitsch, de la nostalgie et de la mélancolie pour devenir contemporain, digne et, enfin, « s’épanouir ». Présentées en groupes, pour les plus petites, tels des soldats de plomb hirsutes et désordonnés, ces sculptures nous entraînent dans un univers des plus personnels.
Pour son exposition à Reims, Sylvie Auvray propose une toute nouvelle série de sculptures dont la présentation entrera en résonance avec l’architecture de la chapelle de l’Ancien Collège des Jésuites.
Avec le soutien de Champagne Pommery

eugène van lamsweerde, inez van lamsweerde, vinoodh matadin
> voir le détail> voir les images de l'expositionVernissage le mercredi 25 mai 2011 à partir de 18h00
Discussion entre les artistes et Bernard Blistène (Centre Pompidou, Paris) le mercredi 25 mai à 18h00
Commissaire de l’exposition : Florence Derieux
Le peintre et sculpteur Eugène van Lamsweerde, d’origine néerlandaise, vit et travaille depuis de très nombreuses années à Romilly-sur-Seine, en Champagne-Ardenne. Depuis plus de cinq ans, il développe un travail en commun avec le célèbre duo Inez van Lamsweerde et Vinoodh Matadin, qui comptent parmi les photographes de mode les plus réputés au monde.
Au travers de leurs nombreuses collaborations, notamment avec Björk et Madonna, les designers M/M et des créateurs de mode ou des marques de luxe tels que Véronique Leroy, Vivienne Westwood, Yohji Yamamoto, Balenciaga, Dior, Yves Saint Laurent, Chanel, Vuitton, etc, le travail d’Inez van Lamsweerde et Vinoodh Matadin a depuis longtemps su s’affranchir des frontières pour être simultanément diffusé dans la presse, la publicité et les lieux d’art contemporain. Souvent étranges voire surréelles, leurs images se jouent des codes de la beauté et de l’identité et expriment une vision très personnelle de la notion de dualité (beau/grotesque, attraction/répulsion), de l’ambivalence (androgynéité) et de l’érotisme.
Les œuvres réalisées par Eugène van Lamsweerde, Inez van Lamsweerde et Vinoodh Matadin sont appelées Sculptographs et combinent deux techniques : la photographie et la sculpture. Eugène van Lamsweerde sélectionne minutieusement certaines photographies créées par le couple, qu’il découpe, le plus souvent, afin de ne conserver qu’un détail de l’image initiale, et qu’il manipule ensuite comme un matériau quelconque en le pliant, le froissant, le tordant, etc. Il travaille ensuite de fines tiges de métal qu’il sculpte à partir et autour de l’image choisie, comme pour lui créer un environnement. Il attribue ainsi une troisième dimension à ces images, celle de l’espace. L’univers en expansion qui apparait alors est tout à la fois beau et fragile, précieux et gracieux, protecteur et inquiétant. En un mot : fascinant.

sgrafo vs fat lava
> voir le détail> voir les images de l'expositionVernissage le jeudi 10 mars à partir de 18h00
Commissaire de l'exposition : Nicolas Trembley
Environnement sonore : Seth Price
L’exposition Sgrafo vs Fat Lava, céramiques et porcelaines Made in West Germany, 1960-1980 réunit une centaine de vases produits en Allemagne dans les années 1960 à 1980. Le plus souvent appelés « Fat Lava » ou « West German Ceramic/Pottery », ces objets couvrent plusieurs styles et procédés de fabrication suggérant, sur la période donnée, une association ironique et ludique des créateurs avec le domaine de l’édition. Au travers d’objets utilitaires et décoratifs, présentés loin de toute hiérarchie, la collection privée de Nicolas Trembley nous fait découvrir une multitude de déclinaisons esthétiques qui se rattachent à une période à la fois prolifique et stylistiquement très libre, où le goût commun s’autorisait à être kitsch et délirant. Une époque d’avant la suprématie du design, qui formate dans une large mesure le monde dans lequel nous vivons et les objets qui nous entourent.
Cette exposition met en évidence certaines des problématiques qui sont, aujourd’hui encore, régulièrement discutées et qui touchent à cette réévaluation systématique entre l’art et sa fonction, entre l’art et le design, etc. Elle interroge plusieurs notions : celle de l’évolution des formes et du goût, de l’unicité et de la multiplicité des objets, de leur production artisanale mais quasi industrielle, de la collection, ou encore de ce passage de l’objet courant à l’objet fétichisé. Enfin, elle contribue à écrire l’histoire particulière et non encore historicisée de ces objets qui mêlent le bon et le mauvais goût, éclaire cet éternel aller-retour entre le goût dit « populaire » et sa récupération « vintage », pointe les effets de mode et repose aussi la question récurrente du décoratif et de l’artisanal et de leur déplacement plus ou moins récent dans le champ de l’art contemporain.
Sgrafo vs Fat Lava donne à voir avec légèreté, pour le plaisir des yeux et une sensation de déjà-vu, une nomenclature de formes et de couleurs plus gaie, cocasse et désinhibée que ne pourrait le proposer l’histoire de l’art telle qu’elle est abordée d’ordinaire. L’esthétique de ces vases effleure le typique et même le folklorique ; en parallèle, dans les années 1960–1980, les années les plus productives, l’esprit « seventies », de par le retour à la nature qu’il opère, a plutôt privilégié les effets de textures et les imitations de coquillages, d’écorces et de fossiles. Même si d’autres formes plus minimales, inspirées du Bauhaus, étaient également déclinées et structuraient davantage l’architecture des objets (vases, pots à eau…), les motifs décoratifs restaient souvent plus proches du Pop Art et de l’Op Art que du Minimalisme. On trouve également des pièces d’inspiration plus « futuriste », où l’utilisation d’émaux d’un blanc immaculé rappelle les créations de Pierre Cardin, les décors de Jacques Tati ou encore, pour les plus « Pop », les animations télévisuelles de Jean-Christophe Averty.
Cette exposition est organisée en collaboration avec le Centre d'édition contemporaine, Genève (5 novembre 2010 - 5 février 2011) et la galerie Kréo, Paris (20 mai - 23 juillet 2011).
L’exposition est accompagnée d’une publication intitulée Sgrafo vs Fat Lava coéditée par le Centre d’édition contemporaine de Genève et le FRAC Champagne-Ardenne et publiée par JRP Ringier. Cet ouvrage a reçu le soutien de la Galerie Andrea Caratsch, Zurich.
Avec le soutien de Champagne Deutz

la musique du hasard
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Oeuvre de Henrik Hakansson
Commissaires : Florence Derieux et Sébastien Faucon
Le Palais du Tau et la chapelle de l'Ancien Collège des Jésuites accueillent à Reims, dans le cadre d’un parcours inédit d’expositions dans dix régions en France, ainsi qu’en Belgique et au Luxembourg, intitulé Diagonales : son, vibration et musique dans la collection du Centre national des arts plastiques, l’exposition La musique du hasard, conçue en collaboration entre le CNAP et le FRAC Champagne-Ardenne, qui réunit des œuvres des collections du Fonds national d’art contemporain et du Fonds régional d’art contemporain de Champagne-Ardenne. Ce dernier a en effet développé pendant plusieurs années un axe d’acquisition vers les pratiques liées au son et à la musique dans le champ des arts plastiques. L’exposition permet d’explorer les liens entre ces deux collections.
Empreintes de l’influence de John Cage, les œuvres présentées proposent une poétique du hasard, entre bricolage et mixage, une expérience du quotidien, la recherche d’un degré zéro.
Vernissage le 1er septembre à partir de 18h00
Avec le soutien de Champagne Deutz

apichatpong weerasethakul
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Vernissage le jeudi 8 juillet 2010 à partir de 18h00
Pour inaugurer son nouveau programme d’expositions dans la chapelle de l’Ancien Collège des Jésuites à Reims, le FRAC Champagne-Ardenne présente une œuvre tout récemment entrée dans sa collection, My Mother's Garden (2007), de l’artiste et cinéaste thaïlandais Apichatpong Weerasethakul (né à Bangkok en 1970 ; vit et travaille à Bangkok et à Chiang Mai), qui a reçu la « Palme d’or » au dernier Festival de Cannes pour son film Oncle Boonmee, celui qui se souvient de ses vies antérieures (2010).
Après une enfance passée à Khon Kaen, au nord-est de la Thaïlande, Apichatpong Weerasethakul a étudié l’architecture à l’Université de Khon Kaen puis le cinéma à l’Institute of Arts de Chicago en 1994. Réalisateur de courts-métrages depuis 1994, il a sorti son premier long-métrage, Mysterious Object at Noon, en 2000. Ses projets artistiques, qui traitent notamment de la mémoire et de questions sociopolitiques, lui ont valu une large reconnaissance internationale et de nombreuses récompenses. En 2004, il a notamment reçu le Prix du jury au festival de Cannes pour Tropical Malady. Une importante rétrospective de son travail a été présentée en 2009 à la Haus der Kunst de Munich et au Musée d’art moderne de la Ville de Paris.
Entre divagation onirique et expérimentation formelle, Apichatpong Weerasethakul propose avec My Mother’s Garden un film inspiré d'une collection de bijoux créée pour Dior par Victoire de Castellane, elle-même influencée par différents types de fleurs et de plantes carnivores. My Mother’s Garden est également un hommage au jardin de la mère de l’artiste, avec des images de racines d'orchidées sauvages, d’insectes et de divers organismes vivants. Dans ce film, Apichatpong Weerasethakul explore les relations entre l’art, la mode et le design en lien avec la mondialisation.
Avec le soutien de Champagne Deutz